Les Créatures Fantastiques

A Ahkiyyini Alan Alatyr Ange Atalante
C Centaure Cerbère Chimère Créature de Frankenstein
D Dragon
E Elfe
F Fée
G Gargouille Gnome Gobelin Goule Griffon
H Harpie Hippogriffe
J Jormungand
K Kobold
L Licorne Loup-garou
M Méduse Mélusine Mort-vivant
N Nain
O Ogre Orc
P Pégase Phoenix Protée
S Sasquatch Satyre Sirène Sorcière Sphinx
T Tarasque Tirésias Titan Troll
V Vampire Vouivre


Ahkiyyini


Dans le folklore esquimau, c'est un squelette-fantôme.

Il dansait toujours de son vivant, et son squelette revient souvent pour danser une gigue qui secoue la terre et fait tourner les bateaux sur la mer.

Il fait sa propre musique, à l'aide de l'os de son bras comme baguette et de son omoplate comme tambour.


Alan


L'Alan est une créature imaginaire qui vit dans une maison faite d'or.

Elle est à moitié humaine, et semble également avoir l'habitude d'accrocher ses victimes la tête vers le bas à la branche d'un arbre.

Elle est souvent malfaisante, mais sait se montrer amicale pour certaines personnes.

Parfois l'Alan apparaît dans les contes populaires en tant que mère d'un enfant humain.


Alatyr


Dans le folklore russe, Alatyr est une pierre magique, "père de toutes les pierres", un omphalos saint possédant des propriétés curatives.

Cette pierre est placée au centre de l'île de Booyan.

Comme le dit une légende, les rivières curatives découlent toutes de sous Alatyr et dessus tient l'arbre du monde (ce pourrait être chêne, pommier ou cyprès).

Cette pierre est gardée par les monstres mythiques; Gagana l'oiseau et Garafena le serpent.

Dans l'orthographie et les incantations, Alatyr est souvent mentionné ainsi que l'île de Booyan.


Ange


Dans plusieurs religions, dont la chrétienne, les anges sont les messagers de Dieu, habitant le Paradis.

Le mot vient du latin angelus, lui-même provenant du grec ággelos, signifiant messager. Le mot hébreu le plus proche est mal'ach, signifiant également messager.

La hiérarchie angélique est, du rang le plus élevé au plus bas:


  • séraphin

  • chérubin

  • trône

  • domination

  • vertu

  • puissances

  • principauté

  • archange

  • ange


    Certains passages de la Bible affirment que les anges déchus se seraient regroupés autour du Diable

    L'ange corrompu chassé du paradi n'a d'autres choix que de devenir démon.


    Atalante


    Dans la mythologie grecque, Atalante est une héroïne présente dans deux traditions différentes.


  • Dans la version arcadienne, son père est Iasos, roi du Péloponnèse, fils de Lycurgue.

    Comme celui-ci ne voulait pas de fille, elle fut abandonnée à la naissance, et recueillie par une ourse.

    Des chasseurs enfin la trouvèrent et l'élévèrent ; elle devint une chasseresse redoutable, se distinguant notamment à la chasse au sanglier de Calydon.

    Elle fit, comme Artémis, voeu de virginité.

    Ainsi périrent sous ses flèches deux centaures qui tentèrent d'abuser d'elle.

    Il semble qu'elle épousa cependant Méléagre.


  • Dans la version thébaine, elle est la fille de Schoenée, fils d'Athamas.

    Son père souhaitant la marier, elle ne voulut prendre pour époux que celui qui pourrait la battre à la course ; ceux qui échoueraient seraient mis à mort.

    De nombreux prétendant moururent ainsi, jusqu'à ce que se présente Hippomène, qui aidé d'Aphrodite, laissa tomber trois pommes d'or données par la déesse dans sa course ; curieuse, la jeune fille s'arrêta pour les ramasser, et fut ainsi devancée à l'arrivée.

    Mais par suite, les amants s'étant étreints dans le temple de Déméter, ils furent changés en un couple de lion, attachés au char de la déesse.


    Centaure


    Dans la mythologie grecque, les centaures (en grec ancien Kentauroi) sont des créatures que l'on disait issues d'Ixion et de Néphélé.

    La partie supérieure de leur corps était celle d'un homme, la partie inférieure celle d'un cheval.

    Ils vivaient sur le mont Pélion, en Thessalie, et symbolisaient pour les Grecs les appétits animaux.

    Leurs voisins, les Lapithes, les invitèrent à un festin qu'ils donnaient à l'occasion du mariage de leur roi Pirithoos avec Hippodamie, mais les centaures essayèrent d'enlever Hippodamie et d'autres femmes.

    Les centaures, battus puis chassés de Thessalie, se réfugièrent dans le Péloponnèse.


    Cerbère


    Chien gigantesque à trois têtes (50 suivant Hésiode, 100 chez Horace), Cerbère (en grec ancien Kerberos) naquit de l'union de deux monstres, Typhon et Échidna.

    D'un aspect colossal, il avait un cou hérissé de serpents, et l'on dit de ses morsures qu'elles étaient venimeuses comme une piqûre de vipère.

    Gardien des Enfers dans la mythologie greco-romaine, Cerbère montait la garde devant une antre au bord du Styx, l'un des deux fleuves de lave sacrés avec l'Achéron.

    Son rôle n'était pas d'empêcher les gens d'entrer, mais de sortir.

    Les mortels qui avaient l'outrecuidance de l'affronter étaient impitoyablement déchiquetés.

    Malgré cela, Cerbère fut maintes fois dompté, notamment par Psyché, Orphée et Hercule.

    Il est souvent représenté aux pieds de son maître Hadès / Pluton, bien que sa place ne soit pas là, mais parce qu'il permet d'identifier facilement son maître.


    Chimère


    Dans la mythologie grecque, Chimère est un animal fantastique ayant une tête de lion, un corps de chèvre et une queue de dragon, qui crachait le feu et dévorait les humains.

    Elle fut tuée par Bellérophon qui, monté sur son cheval ailé Pégase, se précipita sur elle, lui enfonça dans la gueule une boule de plomb qui, sous l'action du feu, fondit et l'étouffa.

    Une autre version parle de flèches plombées.


    Créature de Frankenstein


    Elle est vienu de "Frankenstein ou le Prométhée moderne", un roman de science-fiction, écrit en 1818 par la britannique Mary Shelley, une douce et timide jeune anglaise. Il est inspiré de la vie de Konrad Dippel, alchimiste.


    Son héros, la savant Frankenstein (contrairement à l'erreur très répandue, la créature ne porte pas de nom) est dépassé par le monstre artificiel qu'il crée avec divers morceaux de cadavre et qu'il ranime avec une décharge électrique dont la puissance est fournie par la foudre. Équipé du cerveau d'un dangereux criminel fou le monstre perd souvent la tête.

    C'est un roman gothique racontant la création d'un homme, sans intervention divine mais en utilisant une énergie d'essence divine, le feu du ciel dont Pline l'Ancien considérait l'utilisation comme un sacrilège aux conséquences terribles, d'où le surnom de « Prométhée moderne » faisant allusion au Titan qui avait donnait le feu sacré aux hommes.

    L'époque était, en fait, celle des débuts de la maîtrise de l'électricité ce qui semblait fondamentalement magique et touchant effectivement à la puissance divine. En résidence près de Genève, entre le Jura et la vallée de l'Arve, Mary Shelley, avait eu certainement connaissance des efforts de maîtrise de l'énergie électrique, la houille blanche qui allait assurer la richesse des Alpes du Nord.

    La créature est né dans un château du Jura, haut-lieu des éclairs et de la foudre, et se réfugie sur les pentes du Mont-Blanc, au-dessus du glacier de Montanvert. C'est là que le docteur Frankenstein la retrouvera et s'interrogera sur ce qui fait d'un être humain un homme à part entière.

    On considère souvent qu'il s'agit du premier roman de science-fiction, ce qui explique son importance. Il a été plusieurs fois adapté au cinéma. Le premier film La fiancée de Frankenstein (The Bride of Frankenstein) a été réalisé en 1931 avec l'inoubliable Boris Karloff dans le rôle de la créature. Le maquillage avait été créé par Jack Pierce et aucun autre film n'a pu le faire oublier.


    Dragon


    Le dragon est une créature fantastique. Dans la tradition européenne (mythologie grecque et nordique), il s'agit d'un reptile ailé et soufflant le feu. Il a donné son nom au dragon de Komodo. Le terme dragon désigne également des créatures similaires d'autres cultures, comme les ryu japonais ou les dragons chinois. Les saints tueurs de dragons (comme saint Michel ou saint Georges) sont qualifiés de saints sauroctones.


    Le dragon a été repris dans la littérature moderne et le cinéma, ainsi que dans les jeux de rôle (essentiellement ceux d'inspiration médiévale-fantastique), dont notamment le célèbre Donjons et Dragons.

    Dans Donjons & Dragons

    Les dragons font partie d'une grande famille, composée de deux branches principales :

  • Les dragons chromatiques, nommés d'après des couleurs, qui sont maléfiques et brutaux.

  • Les dragons métalliques, nommés d'après les métaux, qui sont bons.

    Il existe d'autres dragons, soit regroupés en famille distincte (dragons de gemme, ni bon ni mauvais), ou placés indépendamment des familles.

    Tous les dragons possèdent un (ou plusieurs) souffle, dont la nature dépend de leur type.


    Elfe


    Un elfe est une créature mythique (notamment de la mythologie nordique), qui apparaît fréquemment dans les Suvres de fantasy et les jeux de rôle ; c'est en fait le masculin de "fée".


    Fée


    Du latin fatum, destin, « fait ». Jeunes et belles, on les dit fées. Vieilles et laides, on les nomme sorcières. Ce sont bien évidemment les mêmes... (Dans certaines légendes, le pendant masculin de la fée est l'elfe). Très présentes dans la littérature occidentale à partir du XVII° siècle, dans les contes de Perrault, de Madame d'Aulnoy ou des frères Grimm, elles sont un héritage de la tradition populaire orale dont ces contes sont une talentueuse transcription. Les "contes de fées" étaient autrefois plus souvent narrés par des "conteuses" que par des "conteurs" (voir conteur/conteuse), les soirs d'hiver à la veillée, en Europe, dans un temps où, pour se distraire, les gens n'usaient pas comme ajourd'hui des médias. Conteurs et conteuses subsistent de nos jours dans toutes les sociétés traditionnelles hors d'Europe.


    Gargouille


    Les gargouilles sont des ouvrages sculptés d'évacuation des eaux de pluie des toitures, propres à l'art roman puis surtout gothique. Ce n'est guère que vers le commencement du XIIIe siècle que l'on plaça des chéneaux et, par suite, des gargouilles (ou gargolles, guivres, canons, lanceurs) à la chute des combles. Jusqu'alors, dans les premiers siècles du moyen âge, l'eau des toits ou des terrasses s'égouttait directement sur la voie publique au moyen de la saillie donnée aux corniches. À la cathédrale de Paris, du temps de Maurice de Sully, c'est-à-dire lors de l'achèvement du chSur en 1190, il n'y avait point de chéneaux et de gargouilles ; plus tard, dans le même édifice, vers 1210 encore, les eaux des chéneaux s'écoulaient sur la saillie des larmiers, au moyen de rigoles ménagées de distance en distance. Nous voyons apparaître les gargouilles, vers 1220, sur certaines parties de la cathédrale de Laon. Ces gargouilles sont larges, peu nombreuses, composées de deux assises, l'une formant rigole, l'autre recouvrement


    Symbolique Mythique des Gargouilles


    Dans la religion chrétienne, le Mal étant le pire ennemi de la religion catholique, il fallait un moyen d'éloigner celui-ci des Eglises, Maisons de Dieu. Les gargouilles ont ce but appréciable de faire fuir tout esprit malin ou être démoniaque, selon l'époque. Les gargouilles étaient donc les gardiens du Bien, et par extension des Eglises. Leur aspect terrifiant n'était visible en fait que pour rappeller à l'hérétique, au non-chrétien, aux ennemis de Dieu dans leur ensemble que la protection divine était déja sur le bâtiment. La légende raconte que les gargouilles hurlaient à l'approche du Mal, qu'il soit visible (sorciers, magiciens, démons incarné) ou invisible. Le vent sifflant dans les arches des Eglises ?


    Gnome


    Les gnomes sont des esprits de la terre dans le folklore juif et notamment la kabbale. Ce sont les protecteurs des richesses souterraines. Dans les oeuvres modernes, notamment les jeux de rôle, les gnomes sont un peuple d'humanoïdes de petite taille.


    Gobelin


    Les gobelins sont des créatures fantastiques, issus du folklore et de la mythologie germanique. Il s'agit de la francisation du mot germanique kobold.


    Dans les oeuvres modernes


    Dans Bilbo le hobbit, J.R.R. Tolkien a utilisé le mot gobelin pour désigner des créatures malsaines vivant sous les collines ; dans la trilogie du Seigneur des anneaux, il les rebaptisa Orcs afin de les distinguer des créatures légendaires. Par la suite, ces créatures tolkieniennes furent reprises dans les jeux de rôle, notamment dans Donjons et Dragons, toutefois dans Donjons & Dragons, les gobelins sont distincts des orcs et des kobolds. Ils ont inspiré d'autres créatures, comme les gloks (giaks) de Loup Solitaire ou les chafouins de Rêve de Dragon. L'un des principaux ennemis de Spider-Man a pris le nom de Green Goblin, généralement traduit en français par Bouffon Vert.


    Goule


    La goule est une créature des mythologies mésopotamienne, musulmane et Romane. Elle est parfois une morte-vivante et parfois vivante. On dit qu'elle déterre les cadavres des cimetières, mais ce qui n'est pas dit, c'est qu'elle le fait seulement si elle ne peut pas trouver de proies plus appétissante à attirer. Elle peut parfois aspirer le sang comme un vampire. Cette créature descend de la Lamie et de l'empuse. Elle a pris naissance au Moyen-Orient. Elle se transforme en femme afin d'attirer ses victimes, elle serait d'ailleur très jolie. Elle est cependent asexuée.


    Griffon


    Le griffon est une créature fantastique mi-avant aigle (tête, ailes et serres), et mi-arrière lion (avec en prime, quelquefois queue de serpent). Originaire de Perse ou d'Egypte en même temps que son proche cousin le Sphinx, on le trouve à Babylone, puis en Grèce où il sert de monture à Apollon, d'attelage à Némésis et de "gardien de caves" à Dionysos. Figure très utilisé comme gargouille.


    Héraldique


    Le griffon est aussi une figure héraldique imaginaire. Dans le jeu des luttes d'influence entre le lion royal de l'ouest et l'aigle impériale de l'est, le griffon associant courage et force de l'un et ruse et vigilance de l'autre, semblait promis à un franc succès héraldique. Il est de fait assez fréquent, mais peut-être plus dans les ornements extérieurs de l'écu que sur son champ. Le griffon se blasonne comme pour l'aigle pour les ailes, et comme le lion pour le reste, sauf en ce qui concerne le sexe, car le griffon est une figure héraldique imaginaire femelle (donc l'absence de penis est normale et ne se blasonne pas, contrairement au lion , dit éviré dans ce cas ). L'héraldique anglaise connait un griffon mâle, aptère, sexué sans ambiguité, le dos et les genoux hérissés de piquants


    Harpie


    Dans la mythologie grecque, les Harpies ou Harpyes (en grec ancien Harpuiai) sont trois soeurs, filles de Thaumas et d'Électre. Ce sont des divinités de la dévastation et de la vengeance divine (en grec ancien, Harpua signifie « qui vole et saccage ») : plus rapides que le vent, invulnérables, caquetantes, elles dévorent tout sur leur passage, ne laissant que leurs excréments. Homère, dans L'Odyssée (I, 241 et XX, 77), en fait aussi des déesses des tempêtes. Selon Hésiode, elles ont un corps ailé d'oiseau et une tête de femme. Virgile, dans l'Énéide, leur donne des visages de fillettes et des serres d'oiseau de proie. Leurs noms sont : Vole-Vite, Obscure et Bourrasque.


    Hippogriffe


    L'hippogriffe est un animal légendaire, à moitié Griffon (ou aigle, à l'avant) et à moitié cheval (à l'arrière). Progéniture d'un griffon avec une pouliche. C'est un symbole d'amour.


    Jormungand


    Fils de Loki et de la géante Angrboda. (Frère de Fenris). Il a l'apparence d'un immense serpent très venimeux. Après sa naissance, il se mit à grandir aussi rapidement que Fenris. Un jour, Thor le lança dans l'océan cosmique. Il continua à grandir jusqu'à entièrement entourer l'univers et mordre sa queue. On le surnomme le Serpent-Monde. (Serpent-Midgard). A la fin de l'hiver Fimbul (l'hiver des hivers), durant Ragnarök, il sortira de l'océan, pour se joindre aux géants. Thor le frappera d'un coup si violent que sa tête explosera, le tuant d'un coup. Sa gueule étant remplie de poison, il se déversera sur Thor, qui en titubant fera neuf pas en arrière, avant de s'écrouler mort.


    Kobold


    Les kobolds (on dit en français gobelins) sont des créatures fantastiques du folklore et de la mythologie germanique. Ils sont apparentés aux créatures grecques cobaloï, des humanoïdes nains hilares faisant partie de la cour de Dionysos. Le mot "kobold" vient du germanique (Mittlehochdeutsch)

  • Kobe : abris, hutte et

  • holt : grâcieux, amical ; ce compliment était utilisé pour s'attirer les faveurs de ces esprits et éviter les mauvais tours.

    Dans le folklore germanique, ce sont les kobolds qui causaient les accidents de mines. Kobold est l'étymon du nom de l'élément chimique cobalt (cet élément fut découvert au XVe siècle dans des mines de Saxe et de Bohème) : on accusait les kobolds de voler le minerai d'argent et de le remplacer par ce minerai bleu. Dans certaines oeuvres fantastiques modernes, et notamment les jeux de rôle comme par exemple Donjons et Dragons, les kobolds sont des petites créatures aux intentions mauvaises, distinctes des gobelins.


    Licorne


    La licorne est un animal imaginaire, son nom vient du latin unicornis ("une seule corne"). La licorne était un cheval magique, blanc,avec une corne torsadée sur le front. Symbole de sagesse, elle ne pouvait être apprivoisée que par une jeune fille vierge. Les défenses de narval furent identifiées avec celles des licornes, ajoutant de la crédibilité à ce mythe. Certains pensent que cet animal fut inspiré par une antilope africaine de type Oryx.


    Loup-Garou


    Le Loup-garou ou lycanthrope est un personnage de légende, vagabond et malfaisant, qui passait pour avoir le pouvoir de se transformer en loup. Le terme "garou" vient du francique werwolf qui signifie déjà homme loup. Originellement, "wolf" voulait aussi dire voleur. En psychiatrie, la lycanthropie est une monomanie par laquelle le malade se croit changé en loup. Le terme "lycanthrope" vient lui du grec "lycos" (loup) et "anthros" (homme).

    La légende du loup-garou

    Selon la légende, lors des nuits de pleine lune, l'humain loup-garou, se transforme en un loup énorme avec des sens hyper développés et acquiert les caractères attribués à cet animal : puissance musculaire, agilité, ruse et férocité. Il chasse et attaque sans merci ses victimes pour les dévorer, ne contrôlant plus ses faits et gestes, et pouvant tuer de nombreuses victimes en une seule nuit. Les gens se sont mis à chasser les loups, s'en protégeant avec de l'eau bénite et les tuant avec une balle en argent. Selon ces mêmes légendes, les loup-garous souffrent de la même répulsion que les vampires pour les choses sacrées et étaient, de même, considérés comme créatures du Diable Ils se répandaient par morsures, et la malédiction commençait dès la première pleine lune après que la victime se soit fait mordre, et revenait à chaque pleine lune, sans que la victime puisse faire autre chose que de subir sa malédiction ou de mourir. De même selon la légende, les humains loup-garous pouvaient conserver quelques caractéristiques, telles une modification de leur voix et de leurs yeux, des sourcils se rejoignant au-dessus du nez, des ongles légèrement rougeâtres, le majeur un peu plus long, les oreilles implantées un peu plus bas et en arrière de la tête, et de façon générale un peu plus de poils sur les mains, les pieds et dans le dos. Mais à partir du XVe siècle, les légendes, en Scandinavie, en Russie occidentale et en Europe centrale, font état de l'existance de philtres magiques pouvant aider les humains loup-garous à retrouver tout leur aspect humain.


    Méduse


    Dans la mythologie grecque, Méduse (de medô, « gardien » en grec) est l'une des trois Gorgones (avec Euryale et Sthéno), la seule des trois qui soit mortelle. Fille de Phorcys et de Céto, elle est une belle jeune fille dont Poséidon s'éprend. Séduite (ou violée, suivant les versions) par le dieu dans un temple dédié à Athéna, elle est punie par la déesse qui la transforme en Gorgone. Ses cheveux deviennent des serpents, et désormais son regard pétrifie tous ceux qui le croisent. Elle est décapitée par le héros Persée, aidé par Hermès et Athéna. De son sang jaillissent ses deux fils, Chrysaor, père de Géryon, et le cheval ailé Pégase. Persée offre à Athéna la tête de Méduse, que la déesse fixe sur son bouclier. D'après Pausanias, dans le livre II de sa Description de la Grèce, consacré à Corinthe, il s'agit d'une version romancée de l'histoire d'une reine qui, après la mort de son père, aurait repris elle-même le sceptre, gouvernant ses sujets, près du lac Tritonide, en Libye. Elle aurait tuée pendant la nuit au cours d'une campagne contre Persée, un prince péloponnésien.


    Mélusine


    Mélusine est un personnage légendaire d'un conte populaire aux origines lointaines (celte ?) entré dans la littérature à la fin du XIIe siècle. C'est une fée condamnée à se muer en femme-serpent tous les samedis, et qui consent à épouser Raimondin à condition qu'il ne cherche jamais à la voir ce jour de la semaine. « Maternelle et défricheuse », Mélusine donne le jour à dix fils, ouvrant la lignée des Lusignan, construit cités et châteaux jusqu'au jour où son époux, brisant l'interdit, pénètre dans sa chambre où elle se baignait nue dans un baquet, et la découvre ainsi le corps terminé en queue de serpent. Mélusine sous forme de dragon ailé, s'enfuit par la fenêtre, revenant la nuit nourrir ses deux plus jeunes enfants.


    Mort-vivant


    Dans les légendes et les oeuvres fantastiques (notamment les romans et films d'horreur, ainsi que les jeux de rôle), les morts-vivants sont des cadavres animés, en général par magie.

    On distingue :

  • les goules, qui mangent les cadavres (thanatophages) ;

  • les momies : des morts embaumés (en général entourés de bandelettes à l'image des momies égyptiennes) qui s'animent pour punir les profanateurs de leur tombe ;

  • les squelettes

  • les vampires, qui se nourissent du sang de leurs victimes et peuvent se transformer en chauve-souris, mais craignent la lumière du Soleil ;

  • les zombies : des morts qui s'animent par un rituel magique vaudou.


    Nain


    Dans le folklore, et notamment la mythologie germanique où ils sont appelés Niebelungen, les nains sont des créatures de petite taille. Ils ont été mis en scène par Richard Wagner dans sa Tétralogie (L'anneau du Nibelung). Les nains sont aussi un des peuples de la Terre du Milieu, le monde développé par Tolkien dans ses romans Bilbo le hobbit et Le Seigneur des anneaux. Ce concept a été repris dans de nombreuses oeuvres modernes, dont notamment des jeux de rôle.


    Dans la mythologie nordique


    Les Nains sont une race à part des humains, ne pas les confondre avec des hommes de petite taille. Ils sont de trés remarquables forgerons et parfois des mages puissants. Ils vivent sous terre dans deux mondes qui n'en sont peut-être qu'un seul (voir les Neufs Mondes). Les bienveillants vivent généralement Nidavellir et il est dit que les maléfiques, il y en a parfois, vivraient à Svartalfaheim, le monde des Alfes noirs. Les Nains seraient cependant nés des asticots rongeant le cadavre du Géant Ymir. Ce sont les Dieux qui les mirent sous terre, les trouvant trop laids et les condamnant ainsi à une vie nocturne. D'ailleurs comme les Géants, la lumiére du jour les pétrifient, les pics Trold et Tindterne étant en fait deux armées Nains s'étant fait surprendre par la lumière du jour lors d'une bataille !


    Ogre


    Un ogre est, dans les traditions et contes populaires, un homme monstrueux qui dévore les petits enfants. L'origine du mot ogre est le mot Hongrois ; à l'image de nombreux termes à connotation négative, il a pour origine le nom d'un peuple envahisseur ou tout simplement étranger (exemple : vandale). Un des ogres les plus fameux est celui du conte de Charles Perrault : le Petit Poucet. Un autre ogre, dont les aventures sont contées par Perrault dans le Chat Botté, a le pouvoir, tel Protée, de prendre une forme quelconque. Le Chat Botté s'en débarrasse en le mettant au défi de se transformer en souris. Ce personnage a été, en quelque sorte, personnifié dans la réalité, par Gilles de Rais ou, plus près de nous, par des criminels sadiques et cannibales tel Albert Fish. Les Anglais surnommèrent Napoléon Ier l'Ogre.


    Orc


    Les orcs sont des créatures imaginaires, inspirées des gobelins des légendes germaniques. C'est à l'origine une espèce humanoïde aux moeurs brutales, dans l'oeuvre de J.R.R. Tolkien, Le seigneur des anneaux, et dans Bilbo le hobbit. Dans la traduction française, le traducteur a utilisé l'orthographe française "orque", mais nous avons choisi volontairement d'utiliser ici l'orthographe anglaise afin d'éviter les confusions avec le cétacé ; en effet, si orc signifie "orque" en anglais, il semble que le mot ait été utilisé par Tolkien comme un synonyme de "démon", un dérivé d'Orcus, dieu du monde souterrain dans la mythologie romaine. Dans d'autres oeuvres (notamment des jeux de rôle), ce nom est parfois orthographié ork (orthographe allemande). Alors que dans l'oeuvre de Tolkien (et notamment Bilbo le hobbit), orc est un synonyme de gobelin, dans les jeux de rôle (et notamment dans Donjons et Dragons), les orcs sont souvent considérés comme une espèce distincte des gobelins.


    Pégase


    Dans la mythologie grecque, Pégase (en latin Pegasus) est un cheval ailé. Selon la plupart des légendes (relatées dans la Théogonie d'Hésiode), il jaillit avec Chrysaor du sang de Méduse quand celle-ci est décapitée par Persée d'où son autre nom de Medusæus, utilisé par exemple dans les Métamorphoses d'Ovide. Selon d'autres traditions, Poséidon était le père des deux. Après sa naissance, Pégase quitte aussitôt la terre pour rejoindre les dieux. Il porte le tonnerre et les éclairs de Zeus. Il est capturé par le héros Bellérophon (ou bien lui est donné par Athéna), qui parvient à le maîtriser et s'en sert ensuite comme monture dans son combat contre la Chimère. Mais quand Bellérophon voulut monter sur le Mont Olympe avec lui, Zeus envoya un taon géant piquer le cheval. Sous le coup de la douleur, Pégase désarçonna Bellérophon qui retomba sur la terre, et le cheval monta seul sur l'Olympe. Son nom vient du grec (pêgê), « la source » : Pégase est censé avoir fait jaillir, en frappant de son sabot le mont Hélicon, demeure des Muses, la source Hippocrène, où s'abreuvent les poètes. C'est le symbole de la poésie, d'où l'expression grecque « enfourcher Pégase » pour « avoir de l'inspiration ».


    Phoenix


    Le phénix ou phoenix est un oiseau fabuleux, doué de longévité et caractérisé par son pouvoir de renaître après s'être consumé sous l'effet de sa propre chaleur. Il symbolise ainsi les cycles de mort et de résurrection. Emblématiquement, le phénix correspond à l'été, au feu et au rouge.

    Selon Plutarque et Hérodote, il serait d'origine éthiopienne. Le phénix égyptien est appelé bénou. Selon la tradition, il vit sur la pierre benben ou sur le saule sacré d'Héliopolis. Le mythe le plus répandu fait du bénou un oiseau mystérieux, qui n'apparaît aux hommes que tous les 500 ans à Héliopolis à l'occasion de sa mort et de sa résurrection. Il est associé au cycle annuel des crues du Nil.


    Portee


    Protée (en grec Proteús) est un être fantastique de la mythologie grecque qui est mentionné en particulier par Homère dans l'Odyssée comme Vieillard de la mer et gardien des troupeaux de phoques de Poséidon.

    Protée était le fils de Poséidon (ou d'Océan selon les sources) et de Téthys. Homère lui donnait comme demeure l'île de Pharos, près de l'embouchure du Nil. Non seulement savait-il tout du passé et du présent, mais il avait le pouvoir de prédire l'avenir. Et malgré ce don, il se gardait bien de partager facilement son savoir. Afin de pouvoir le consulter, il fallait le surprendre et le capturer durant sa sieste de midi. À ce moment, il gagne les grottes creuses en compagnie des phoques pour s'abriter des chaleurs du jour. Et même capturé, il pouvait aussi prendre toutes les formes physiques qu'il voulait afin de s'échapper. Tel que raconté dans L'Odyssée (Od. IV, 351-570), c'est ainsi que Ménélas, sur le chemin du retour à Sparte après la guerre de Troie, se cacha parmi les phoques pour le capturer durant sa sieste du midi et le contraindre à lui dévoiler comment rentrer chez lui.


    Sasquatch


    Sasquatch : mot d'origine amérindienne. On ne sait trop ce qu'est le Sasquatch. S'il existe, il s'agirait d'un humanoïde très proche du Yéti, mais vivant au Canada et le long de la frontière nord des Etats-Unis. Il serait réppartit principalement dans les grandes chaînes de montagnes (Adirondak, Rocheuses, Apalaches, entre autre) très boisées, où la présence humaine est sporadique. La recherche de son existence est du domaine de la cryptozoologie. On n'a aucune trace directe de son existence, juste des traces indirectes comme des cadavres d'animaux tués d'une manière ne correpondant pas à celle de leur prédateur naturel ou bien d'énormes empreintes de pas laissées dans la terre ; ces dernières lui ont fait mériter le surnom de Bigfoot...


    Satyre


    Le satyre (en grec saturos) est une créature de la mythologie grecque, associée au dieu Pan et à Dionysos, incarnant la force vitale de la nature. Leur représentation varie. La plus courante montre une créature mi-homme mi-bouc, avec des oreilles pointues, des cornes sur la tête, une chevelure abondante, un nez épaté et une queue de chèvre. Ils portent souvent des peaux de bêtes, de panthère (attribut de Dionysos par exemple). Des représentations romaines, confondant satyres et faunes, leur donnent parfois des pattes de bouc. Plusieurs âges de leur vie sont représentés, les plus jeunes sont appelés satyrisci, ils sont représentés comme de gracieux jeunes gens, le satyre Anapauomenos (« au repos »), attribué à Praxitèle, en est le meilleur exemple . Les plus vieux satyres sont appelés silènes, d'après Silène, précepteur de Dionysos, et sont représentés comme étant d'une grande laideur. On les voit souvent une coupe ou un thyrse à la main, en train de danser avec des nymphes.


    Sirène


    Dans la mythologie grecque, les sirènes étaient des êtres moitié-femme et moitié-oiseau qui chantaient au-dessus des mers pour attirer les navigateurs et les faire se noyer. Elles passaient pour les filles de Phorcys et de Céto, ou bien d'Œagre et de Calliope selon les versions. Aujourd'hui, les légendes disent que ce sont des êtres moitié-femme et moitié-poisson. Elles sont tenues par l'appel de l'océan. Elles sont immortelles ; les deux premiers siècles de leur vie elles s'amusent et découvrent l'océan, mais ensuite elles se sentent seules et veulent aimer et se faire aimer par un humain.


    Sorcière


    Volant dans les airs à califourchon sur son manche à balai, ainsi est représentée la sorcière dans l'iconographie populaire, « image d'Épinal », recouvrant une réalité historique complexe, faite de savoir chamanique et de persécutions. Les chercheurs estiment aujourd'hui le nombre de leurs victimes entre 50 et 100 000 sur les deux siècles* où tant les tribunaux de l'Inquisition que ceux de la Réforme les conduisent au bûcher. Et ce sont, pour 80% de ces victimes, exclusivement des femmes. Les 20% restants étaient bien évidemment des hommes, relevant pour la plupart de la catégorie des « errants ». Pauvres hères et vagabonds, « gens du voyage » ; juifs (qui n'erraient pas tous mais étaient au contraire depuis des générations établis là où ils se trouvaient), ou homosexuels. Ces femmes (et quelques fois leurs enfants, surtout s'il s'agissait de filles), appartenaient le plus souvent aux classes populaires. Une toute petite minorité d'entre elles pouvait être considérée comme étant d'authentiques criminelles (ce fut le cas de la Voisin, sous Louis XIV, par exemple) coupables d'homicide, ou de malades mentales. La grande majorité étaient au contraire de tous âges et de toutes conditions, souvent sages-femmes ou guérisseuses, dans un temps où la médecine était ce que nous en a dit Molière, c'est à dire que les remèdes des médecins de l'époque risquaient d'envoyer plus facilement les patients dans l'autre monde que les décoctions et breuvages de racines et d'herbes, les « simples » disait-on, utilisés par le savoir empirique et traditionnel des guérisseuses. La population, essentiellement rurale, n'avait guère d'autre recours pour se soigner. Toutes torturées, et brûlées vives, parce que jeunes, parce que vieilles, parce que femmes, le plus grand des péchés qui leur était reproché par les autorités du temps. Si, durant le Moyen-Âge, les persécutions sont surtout dirigées contre les hérétiques (Cathares, Vaudois ou Albigeois), c'est, curieusement, à partir des Temps modernes, après la découverte des Amériques, au moment où commence à poindre l'Humanisme et où l'imprimerie fait son apparition, que commence cette persécution sexiste, (probablement la seule de l'histoire) que d'aucun ont appelée génocide. Quand, en quelque sorte, le monde de l'époque se globalise, dirait-on aujourd'hui. Il semble que la peur que cette globalisation suscite ne puisse être l'unique raison qui pousse à diaboliser un sexe et à l'utiliser comme bouc émissaire. Si l'on remarque par ailleurs le fait qu'à la même époque deux corps de métiers vont jouer un plus grand rôle économique, ceux des médecins et des clercs, on comprend que les femmes, qui jouissaient d'une liberté plus grande qu'on a bien voulu le croire quant à l'exercice d'un métier jusqu'à la fin du Moyen-Âge, puissent être visées par la menace d'éventuelles persécutions, les convainquant de se retirer dans leur foyer et de renoncer à toute activité en dehors de celui-ci.

  • Les "chasses aux sorcières" connaissent deux vagues: La première de 1480 à 1520 environ, puis de 1560 à 1650. Mais dès les années 1400-1450, le portrait de ce qui deviendra une "image d'Epinal" par la suite se dessine, et les dernières persécutions se terminent vers la fin du XVII° siècle. Les dernières sont brulées l'une dans la Suisse Protestante en 1782, et l'autre dans la Pologne Catholique en 1793, au XVIII° siècle donc.


    Sphinx


    Dans la mythologie égyptienne, le mot sphinx désigne un lion à tête humaine qui monte la garde aux portes du monde souterrain. Les sphinx étaient représentés par des statues de pierre. Ils représentaient symboliquement la puissance souveraine du pharaon et furent d'abord chargés de veiller sur sa nécropole. C'est surtout à partir du Nouvel Empire qu'ils se multiplièrent à l'entrée de la plupart des temples sous la forme de longs alignements de sphinx se faisant face de part et d'autre de la voie d'accès.


    Tarasque


    La Tarasque est un animal fauleux, dite aussi "bete faramine", de "faramineuse", dans la tradition populaire, semblable au dragon, que le promeneur égaré rencontre la nuit tombée. Elle est en Languedoc le pendant de la Vouivre dans le Jura. L'exemplaire le plus célèbre est celle de Tarascon (d'où son nom), dont l'histoire est narrée dans les aventures de Tartarin de Tarascon, dans les contes d'Alphonse Daudet


    Tiresias


    Tirésias (en grec ancien Teiresias), l'un des plus célèbres devins de la Mythologie, était fils d'Évère et de la nymphe Chariclo. Il rapportait son origine à Udée, l'un des héros qui étaient nés des dents du serpent, semées en terre par Cadmos. C'est à Thèbes surtout qu'il rendait des oracles. Non seulement il connaissait le passé, le présent et l'avenir, mais il interprétait encore le vol et même le langage des oiseaux. Zeus lui accorda, dit-on, une vie sept fois plus longue que celle des autres hommes. Il prédit aux Thébains et aux rois de Thèbes leur destinée ; enfin, même aux Enfers, après sa mort, Hadès, par une faveur particulière, lui laissa le pouvoir de rendre des oracles. Ainsi, dans Homère, Circé conseille à Ulysse de descendre aux Enfers consulter Tirésias ; et le héros, après avoir appris du devin ce qu'il désirait, promet de l'honorer comme un dieu, dès qu'il sera de retour à Ithaque. Cependant Tirésias était aveugle, et les mythologues donnent plusieurs causes à cette triste infirmité. Selon les uns, les dieux l'avaient rendu aveugle, parce qu'ils lui en voulaient de révéler aux mortels des secrets qu'ils auraient voulu garder pour eux ; selon d'autres, cette cécité avait une bien plus extraordinaire origine. Un jour Tirésias ayant rencontré, sur le mont Cyllène, deux serpents entrelacés, les sépara avec son bâton ; et aussitôt il devint femme ; au bout d'un certain temps, il rencontra les deux mêmes serpents encore entrelacés, et il reprit sa première forme. Or, comme il avait connu les deux sexes, il fut choisi pour juge d'un différend qui s'éleva plus tard entre Zeus et Héra. Tirésias prononça contre la déesse qui en fut si irritée, qu'elle le priva de la vue ; mais il en fut dédommagé par le don de prophétie qu'il reçut de Jupiter. Du reste, Athéna lui donna un bâton avec lequel il se conduisait aussi facilement que s'il avait eu d'excellents yeux. Tirésias trouva la mort au pied du mont Tilphuse, en Béotie : il y avait là une fontaine dont l'eau fut mortelle pour lui. Il fut enterré près de, cette fontaine et, à Thèbes, on lui rendit des honneurs divins.


    Titan


    Dans la mythologie grecque, les Titans sont les divinités primordiales géantes qui ont précédés les Dieux de l'Olympe. Ce sont les enfants d'Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre). Leur généalogie est donnée par Hésiode dans sa Théogonie. Ils sont au nombre de douze : six fils et six filles (connues sous le nom de Titanides, elles restèrent neutres durant la guerre des Titans, la Titanomachie) :

    Les Titans :

  • Coéos

  • Crios

  • Cronos

  • Hypérion

  • Japet

  • Océan

    Les Titanides :

  • Mnémosyne

  • Phoebé

  • Rhéa

  • Théia

  • Thémis

  • Téthys

    Dioné et Ophion sont quelquefois aussi considérés comme des Titans ; de même qu'une partie de la progéniture de ceux-ci, notamment Prométhée, Épiméthée, Atlas, Ménoetios, Hécate, Léto, Hélios, Séléné... Les premiers enfants d'Ouranos et de Gaïa étaient les trois Hécatonchires, chacun ayant cinquante têtes et cent mains, et les trois Cyclopes, chacun ayant un oeil unique. Les douze Titans vinrent après. Cependant, Ouranos, premier maître du monde, considérant sa progéniture comme monstrueuse et craignant pour sa couronne, expédia les Hécatonchires et les Cyclopes dans le Tartare, la région la plus basse des Enfers. Furieuse, Gaïa incita les Titans à renverser Ouranos, mais seul Cronos (le plus jeune) réagit. Il attendit son père avec une faucille, le châtra et jeta son sexe ensanglanté dans l'Océan. Ainsi fécondés par le sexe d'Ouranos, les flots formèrent une écume d'où au large de l'île de Cythère naquit Aphrodite, comme le suggère l'étymologie de son nom (en grec, cela signifie écume). Selon Élien, Aphrodite serait née à l'intérieur d'un coquillage et c'est dans ce coquillage qu'elle serait arrivée à Cythère. Selon les sources, les Érinyes (appelées Furies par les Romains) ainsi que les Géants seraient également nés de cette ultime fécondation d'Océan par Ouranos ; selon d'autres sources se serait plutôt Gaïa, fécondée par le sang d'Ouranos, qui aurait engendré les Érinyes et les Géants. Avec l'aide des Hécatonchires et des Cyclopes qu'il avait libérés du Tartare, Cronos renversa Ouranos et devint ainsi maître du monde et des cieux ; mais craignant à son tour qu'un de ses proches ne lui ravisse la place, il renvoya les Cyclopes dans le Tartare. Il prit aussi l'habitude d'avaler ses propres enfants mis au monde par sa soeur Rhéa, car sa mère, Gaïa, avait prophétisé que, comme son père, il serait détrôné par un de ses enfants. À nouveau enceinte, Rhéa se réfugie en Crête et met au monde son dernier né, Zeus, dans une caverne du Mont Ida, et afin de le protéger de son père, elle donne à celui-ci une pierre enveloppée d'un lange en prétendant qu'il s'agit là du dernier-né. Devenu adulte, Zeus se révolta contre la tyrannie de son père. Il demanda tout d'abord à l'Océanide Métis de l'aider ; celle-ci fit avaler à Cronos un puissant vomitif et ce dernier se mit à rendre d'abord la pierre puis les enfants qu'il avait avalés. Ensuite, avec l'aide de ses frères, Zeus engagea et gagna la Titanomachie, la guerre contre Cronos et les Titans qui lui étaient restés fidèles. Durant cette guerre, Zeus sauva également les Hécatonchires et les Cyclopes, toujours détenus dans le Tartare. Il est aidé en cela par Argès, Brontès et Stéropès, qui lui fournirent la foudre. Après sa victoire, Zeus partage le monde avec ses frères Poséidon et Hadès. Zeus obtînt la terre, Poséidon la mer et Hadès le monde des ombres. Ce monde, stable, préfigure celui où pourront vivre les hommes ; mais une autre guerre se prépare, la gigantomachie, l'affrontement entre les Dieux de l'Olympe et les Géants.


    Troll


    Dans la mythologie nordique, le troll est un monstre humanoïde. Le mot provient du nordique troll désignant les sorcières et autres créatures surnaturelles. Grendel, dans le poème Beowulf, est une créature similaire. Sa laideur, sa bêtise et sa méchanceté en ont fait le symbole des perturbateurs de forums sur internet et usenet.


    Vampire


    Un vampire est un être non mort condamné à boire du sang pour survivre. Selon les mythes et légendes roumains, le vampire est le cadavre d'un individu excommunié, donc qui n'a pas été enterré religieusement. Ne pouvant trouver le repos éternel, il sort la nuit de son caveau et va sucer le sang des vivants pendant leur sommeil, généralement sa famille ou ceux qui lui ont causé du mal mais ce n'est pas toujours le cas (ils peuvent boire du sang animal). Le terme de vampire s'est généralisé. Cependant, il est issu des pays qui bordent le Danube mais différents noms lui sont attribués:

  • Vukodlak en Allemagne ;

  • Dachnavar en Arménie ;

  • Goules au Moyen-Orient ;

  • Vetalâs en Inde ;

  • Kiang en Chine ;

  • Zombis aux Antilles : morts-vivants privés d'âme, tirés de leur tombe par les sorciers haïtiens pour effectuer des travaux pénibles et rebutants pour leurs maîtres. Envoûtement des trépassés.

  • Drakul en Moldavie (signifie diable ou dragon ; surnom du père de Vlad Tepes) ;

  • Nosferat en Valachie ;

  • Broncolaques en Grèce.


    Une explication médicale a été soulevée pour expliquer le vampirisme : la porphyrie. C'est une forme extrême d'anémie, maladie congénitale très rare (1 cas sur 200 000). Elle est due à une anomalie du composant de l'hémoglobine. Elle se traite par l'injection de molécules d'hémoglobine. Elle se manifeste généralement par une urine rouge, une hyperpilosité et des malformations dentaires. Selon les mythes, légendes ou auteurs, le vampire ne supporte pas la lumière du soleil, a la faculté de se transformer en animal ou en brume, peut lire dans les pensées...


    Le Vampire dans l'Histoire


    Dans la Grèce antique, les ombres du royaume d'Hadès sont friandes du sang des victimes (cf. Homère, (l'Odyssée, X, 520, 540, « Circé »). Par ailleurs, les Grecs redoutaient le sort de Polynice, c'est-à-dire de ne pas être enterré par leur famille ou leurs amis. Le repos définitif venait de l'incinération. Selon Aristée, Platon et Démocrite soutenaient que l'âme peut demeurer auprès des morts privés de sépulture. Les âmes malheureuses et errantes se laissent alors attirer par l'odeur du sang. On peut se référer à Porphyre (Des Sacrifices, ch. II « du Vrai Culte »). Les devins se servaient alors de ces âmes pour deviner les secrets et trésors. En Crète, on enfonçait dans la tête de certains morts un clou (selon Pausanias). Dans l'Empire Romain, on trouve la loi Jus Pontificum selon laquelle les corps ne devaient pas être laissés sans sépulture. De plus, les tombes étaient protégées contre les voleurs et ennemis. Les violations étaient considérées comme sacrilège et punies par la mort. On rencontre Lamia, une goule nécrophage, reine des succubes dévorant les fStus et effrayant les enfants la nuit (Horace, Art Poétique, 340). De Lamia viennent les lamies, plus nécrophages que vampires : lascives, ondoyantes, serpentines, avides de stupre et de mort, aux pieds de cheval et aux yeux de dragon. Elle attiraient les hommes pour les dévorer et peuvent s'apparenter aux succubes. Elles prenaient le surnom plus connu de stryges à cause de leurs cris perçants. Au XIIe siècle, les vampires étaient censés être si nombreux en Angleterre qu'ils étaient brûlés pour calmer la passion populaire. Herenberg cite d'ailleurs deux cas en 1337 et 1347 : les présumés coupables de vampirisme furent empalés et brûlés.


    Vouivre


    Monstre folklorique, la vouivre (ou guivre ou wivre, du latin vipera, vipère; ou vivere, vivre, selon d'autres) est une sorte de dragon ailé qui porte une escarboucle sur le front. Cet oeil, une gigantesque pierre précieuse, est parfois caché dans les roseaux des berges d'une rivière ou d'un lac tandis que la vouivre y pêche, et peut être subtilisé par un voleur audacieux. Le reste du temps, la vouivre veille sur les trésors souterrains. En héraldique, la guivre est un serpent en pal ondoyant, engloutissant un enfant (l'issant). Elle est assez répandue en héraldique italienne. En héraldique anglaise, la wyvern est un dragon ailé à deux pattes. On retrouve aussi son nom en toponymie, par exemple dans Woëvre (prononcé Vou-âvre), région du nord-est de la France dans le nord-ouest de la Lorraine, plateau et autres cours d'eau.